Dans le monde de l’investissement, il existe plusieurs options pour protéger et faire fructifier son capital. L’une d’entre elles est l’assurance-vie, qui jouit d’une popularité persistante auprès des épargnants français. Néanmoins, en dépit de ses avantages indéniables, cette forme de placement présente également de sérieux inconvénients. Voici donc les 10 principales raisons pour lesquelles il serait préférable de ne pas y souscrire.

1. Des frais élevés

L’un des principaux inconvénients de l’assurance-vie réside dans les frais qu’elle génère. Frais d’entrée, frais de gestion, frais d’arbitrage… la liste est longue, et ces coûts peuvent rapidement grignoter une partie significative de votre rendement potentiel. Il convient donc de comparer attentivement les tarifs pratiqués par les différents acteurs du marché avant de prendre une décision.

2. Une rentabilité souvent limitée

La performance des assurances-vie n’est pas toujours à la hauteur des attentes des épargnants. En particulier, les fonds en euros, autrefois très prisés, offrent désormais des rendements nettement inférieurs à ceux proposés par d’autres placements, tels que l’immobilier locatif ou les actions. De plus, pour bénéficier de taux plus attractifs grâce aux unités de compte, il faut accepter une part de risque parfois difficile à anticiper.

3. Une fiscalité moins avantageuse qu’auparavant

Si l’assurance-vie a longtemps été considérée comme un placement peu taxé, la situation a changé ces dernières années avec l’introduction du prélèvement forfaitaire unique (PFU). Désormais, les gains issus des contrats d’assurance-vie sont systématiquement soumis à un impôt de 30 %, sauf exception. Autrement dit, le régime fiscal de ce produit d’épargne est désormais moins favorable que par le passé, ce qui peut en réduire l’attrait pour les investisseurs.

4. Des options de transmission moins intéressantes que dans d’autres placements

L’une des raisons pour lesquelles l’assurance-vie est souvent présentée comme un excellent moyen de préparer sa succession est liée à ses avantages en matière de transmission du capital. Toutefois, si l’on regarde de plus près, ces atouts sont moins évidents qu’ils n’y paraissent. En effet, bien que les héritiers bénéficient d’un abattement sur les droits de succession, cet avantage est également accordé dans le cadre d’autres dispositifs tels que le Plan d’Épargne en Actions (PEA) ou les donations.

5. Des conditions de retrait contraignantes

La disponibilité des fonds investis dans une assurance-vie est souvent limitée, en particulier lorsqu’il s’agit de contrats à long terme. En effet, pour bénéficier des avantages fiscaux liés à ce placement, il est nécessaire de conserver son capital pendant au moins 8 ans. Autrement dit, si vous avez besoin de récupérer votre argent avant cette échéance, vous devrez faire face à une fiscalité plus lourde et à des pénalités.

6. Un manque de diversification

Si certaines assurances-vie proposent un large choix d’unités de compte permettant de diversifier son investissement, les options offertes restent souvent insuffisantes pour couvrir l’ensemble des classes d’actifs. Par exemple, les placements immobiliers, les cryptomonnaies ou encore certaines actions internationales sont généralement exclus des contrats d’assurance-vie, limitant ainsi le potentiel de diversification du portefeuille.

7. Une sécurité relative

Contrairement à une idée reçue, l’assurance-vie n’est pas un placement sans risque. Si les fonds en euros sont effectivement garantis par l’assureur, la part investie en unités de compte peut être soumise aux fluctuations des marchés financiers, avec toutes les conséquences que cela implique. De plus, la solvabilité de l’assureur lui-même peut poser problème en cas de crise économique majeure.

8. Des rendements impactés par l’inflation

Il ne faut pas négliger l’impact de l’inflation sur les rendements réels des assurances-vie. En effet, si les taux de rendement nominaux peuvent sembler intéressants au premier abord, il convient de les ajuster en fonction de l’évolution des prix à la consommation pour obtenir une vision plus réaliste. Or, avec une inflation qui tend à augmenter, le pouvoir d’achat des épargnants risque de s’éroder rapidement, réduisant ainsi l’intérêt de ce placement.

9. L’impossibilité de choisir son gestionnaire

Lorsque vous souscrivez à une assurance-vie, vous confiez la gestion de votre investissement à un tiers, généralement une compagnie d’assurance ou une société de gestion. Or, vous n’avez généralement pas la possibilité de sélectionner directement ce prestataire, contrairement à d’autres placements tels que les comptes-titres ou les PEA. De fait, vous ne pouvez pas contrôler pleinement la qualité de la gestion et les choix stratégiques effectués par le gestionnaire de votre contrat.

10. Un manque de flexibilité dans la gestion

Enfin, l’assurance-vie se caractérise par un certain manque de flexibilité dans la gestion du portefeuille. Les arbitrages entre fonds et unités de compte sont souvent soumis à des frais élevés et les options proposées pour piloter son investissement (gestion pilotée, sécurisation des gains, etc.) restent limitées par rapport à celles offertes par d’autres solutions d’épargne.

Les 10 raisons pour lesquelles investir dans une assurance-vie n’est pas une bonne idee